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Chers collègues et amis urgentistes,
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Le SARS-CoV-2 aura marqué cette année de son empreinte virale, tant sur le plan professionnel qu’au niveau individuel, familial ou de la société dans son ensemble. Alors que la seconde vague n’est pas encore terminée, et que les experts nous prédisent une troisième vague (voire une quatrième...), les services d’urgences auront été plus que jamais en première ligne dans la gestion de cette crise. Cette année aura ainsi permis de confirmer le rôle déterminant des services d’urgence, en révélant nos capacités d’adaptation, de montée en puissance, d’inventivité et de disponibilité sans faille.
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Nous avons appris et nous apprendrons encore au cours des prochaines semaines, sur la gestion de nos services d’urgence et sur l’anticipation de nos activités dans une telle situation de pandémie. Un marathon débute maintenant, avec une situation qui va perdurer et nous impacter probablement encore durant plusieurs mois. Nous ne pourrions rien faire sans nos collaborateurs et sans l’aide de nos institutions et des services partenaires. Nos remerciements vont ainsi à tous nos collègues qui ont poursuivi sans relâche leurs efforts, à tous les soutiens dont nous avons bénéficiés, et bien sûr à nos familles et amis qui nous encouragent dans cette aventure. Cette année a enfin permis de confirmer la cohésion de nos services et l’importance de nous coordonner pour faire exister la médecine d’urgence dans nos régions.
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Pierre-Nicolas Carron, président AROMU
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COVID-19: A propos de quelques enseignements
S’il est trop tôt pour tirer de réels enseignements de cette seconde vague, nous pouvons cependant relever quelques tendances:
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- L’absence de confinement, tel que mis en place au mois de mars, a notablement accru la pression sur les services d’urgences, confrontés cette fois à un flux de patients COVID, mais également à une activité usuelle quasiment normale. Si l’on observe une légère diminution des cas ambulatoires depuis quelques semaines, on peut s’attendre à une recrudescence de cas de traumatologie prochainement, avec la reprise des activités sportives hivernales. Scientifiquement, le confinement fonctionne, en particulier s’il touche les restaurants et les sites religieux!
https://www.nature.com/articles/s41586-020-2923-3
- On observe un délai de 7-10 jours entre l’apparition de cas positifs lors de dépistage dans la population, et l’admission de patients aux urgences. Un monitoring régulier des taux de positifs dans le dépistage pourrait nous permettre d’anticiper des variations de notre activité.
- Les patients «guéris» nécessitent une nouvelle hospitalisation dans les 2 mois dans près de 10% des cas ! Ce chiffre inquiétant pourrait avoir un impact notables sur les capacités de nos hôpitaux à moyen terme.
https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/69/wr/mm6945e2.htm
- La prise en charge des patients atteints de COVID s’avère relativement simple avec malheureusement peu d’alternatives thérapeutiques. La décision de garder un patient ou de le laisser repartir peut s’appuyer sur quelques critères simples, publiés récemment dans Academic Emergency Medicine:
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/acem.14117
- Les directives de l’ASSM ont été mises à jour, en intégrant des éléments décisionnels en lien avec la fragilité et les comorbidités des patients :
https://www.samw.ch/fr/Ethique/Apercu-des-themes/Medecine-intensive.html
- L’importance des tests diagnostiques rapides, afin de confirmer les cas positifs, d’optimiser les flux et les orientations et de protéger les hôpitaux s’avère prépondérante. La multiplication des tests disponibles sur le marché pose par contre quelques questions en termes de performance, d’efficacité, et malheureusement de sécurité des approvisionnements.
- L’impact de cette seconde vague a été plus important sur nos équipes, tant en terme de maladie que d’épuisement professionnel. A suivre pour l’avenir !!!
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Et à part ça, comment va l’Association ?
L’Association a poursuivi une grande partie de ses activités durant toute la crise. Les responsables des services d’urgences ont ainsi partagé à distance quasi chaque semaine leurs problématiques, questions et informations. Le Tessin nous a rejoint dans ces rencontres, en amenant son expérience de la première vague. Nous avons accueilli le Dr Bruno Digelmann, nommé médecin chef a.i. pour l’Hôpital du Jura après le départ du Dr Sven Steinbronn. Le bureau AROMU s’est réuni plusieurs fois durant l’année pour rencontrer et orienter quinze collègues candidats à la formation en médecine d’urgence hospitalière !
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Des contacts réguliers ont été maintenus avec le Comité de la SSMUS, soit de manière informelle ou en coordination avec les membres de l’association actifs dans les structures de la SSMUS (Comité: V. Ribordy, W. Hanhart; Commission de formation: M. Foerster, Commission d’examen: F. Selz , W. Hanhart).
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Un nouveau site internet est en construction et devrait nous permettre de disposer d’une nouvelle plate-forme d’échange en début 2021.
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Programme des colloques et ateliers de formation
- Les colloques et ateliers de formation AROMU sont suspendus, avec une reprise probablement en janvier 2021.
- La Journée Romande de Médecine d’Urgence prévue à Sion le 26 novembre a malheureusement du être annulée.
- Le répétitoire et les examens SSMUS 2020 pour l’AFC hospitalière sont également annulés.
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Votations à venir
En raison de l’annulation de l’Assemblée générale prévue le 26 novembre 2020, vous recevrez prochainement un lien vous permettant de vous exprimer «online» sur les sujets suivants:
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- Élection du comité de l’Association : le comité se représente dans sa forme actuelle. Aucune autre candidature n’a été annoncée jusqu’au 23 novembre.
- Validation de principe d’intégrer nos collègues tessinois dans l’Association, qui deviendrait alors latine.
- Validation de principe d’ouvrir des discussions avec nos collègues infirmiers-ères pour qu’ils-elles puissent faire partie de l’Association.
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Save the date !
Journée Romande de Médecine d’Urgence, le 27 mai 2021 à Genève
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AROMU.CH
Nous recherchons des membres intéressés à s’impliquer dans le développement du nouveau site internet, sa mise à jour et ses déclinaisons sur les réseaux sociaux !
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Politique professionnelle
Nous avons appris avec plaisir la nomination de la Dre Monika Brodmann Mäder à la tête de l’ISFM ! Monika est médecin adjointe au Service universitaire des urgences de l’Inselspital à Berne, ainsi que Senior Researcher de l’Institut de médecine d’urgence en montagne de Bolzano, Italie. Nous lui souhaitons plein succès dans ce nouveau challenge ! Les délégués à la Chambre médicale ont par ailleurs élu pour la première fois une femme, la Dre Yvonne Gilli, à la présidence de la FMH !
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Pour en savoir plus
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Rédaction : Pierre-Nicolas Carron
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Soutien éditorial : Laurent Suppan
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